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Étude Ifop : 20 ans après la loi handicap, l'égalité professionnelle reste à conquérir

Publié le 02/12/2025

Personne en situation de handicap au travail

À l'occasion de la 29ᵉ Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées, l’Adapt, l'Agefiph et le Fiphfp dévoilent une étude Ifop menée auprès de plus de 7 800 personnes. Le constat est nuancé : si des progrès sont reconnus depuis la loi de 2005, les inégalités professionnelles et la souffrance psychique au travail demeurent préoccupantes. 


Des avancées reconnues mais des attentes insatisfaites
 

Vingt ans après la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances des personnes handicapées, l'étude “Handicaps et emploi : l'égalité pour toutes et tous !” dresse un bilan contrasté. Si 60 % des personnes en situation de handicap reconnaissent des avancées dans le monde du travail, seules 12 % évoquent des changements majeurs. L'inclusion professionnelle progresse, mais l'égalité réelle reste lointaine. 
L'enquête souligne que les enjeux identifiés depuis plus de 20 ans demeurent constants : accès à l'emploi, maintien dans l'emploi, évolution de carrière et respect de la santé mentale au travail. Ces défis continuent de structurer les parcours professionnels des personnes handicapées. 

Des obstacles à chaque étape du parcours professionnel 

Les inégalités jalonnent l'ensemble de la vie professionnelle des personnes en situation de handicap : 
- au recrutement : les difficultés d'accès à l'emploi persistent, 
- dans l'évolution de carrière : les promotions et changements de poste restent plus compliqués, 
- au quotidien : l'adaptation des conditions de travail n'est pas toujours au rendez-vous. 

La santé mentale : un enjeu alarmant 

Alors que la santé mentale constitue la grande cause nationale 2025 et mobilise de plus en plus les employeurs, le quotidien professionnel des personnes handicapées demeure particulièrement difficile. L'étude révèle un chiffre préoccupant : 37 % des actifs handicapés jugent leur santé mentale mauvaise, contre seulement 15 % de l'ensemble des salariés du public et du privé. 
Plus inquiétant encore, une culture du silence s'impose : 58 % des personnes handicapées ne peuvent pas parler de leur santé mentale au travail sans craindre des conséquences négatives. Cette impossibilité d'exprimer sa souffrance aggrave l'isolement et freine la mise en place d'accompagnements adaptés. 

L’étude